Le Commencement de la Fin
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Le Commencement de la Fin

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 Présentation Benjamin Cross

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Dean Fawkes

Dean Fawkes


Messages : 12
Date d'inscription : 08/10/2017
Age : 22

Présentation Benjamin Cross Empty
MessageSujet: Présentation Benjamin Cross   Présentation Benjamin Cross Icon_minitimeMer 8 Avr - 18:44

Benjamin Cross

►  Age : 23 ans
► Origine : Anglaise, et un peu française
► Métier : Infirmier
► Groupe : Other surnatural - Fear-eater
► Avatar : Logan Lerman

Timide
•|•|•|
Observateur
|•|•|•|
Peureux
|•|•|•|
Maman Poule  
|•|•|•|
Secret

Description : Physique et Caractère

Le jeune homme qui venait d’entrer dans la chambre était jeune, très jeune. C’était un bébé, il avait même encore un peu de joue sur son visage. Il devait s’être trompé de chambre, cherchant sûrement une mamie pour lui pincer ses joues en lui demandant s’il voulait du lait avec son goûter.

T’es pas un peu trop jeune pour être infirmier ?

Nan, parce qu’il portait la blouse comme l’infirmière de toute à l’heure. A moins qu’il ne l’avait volée, c'était possible aussi. C’était peut-être un délinquant. Après, je ne voyais pas trop ce qu’il pourrait venir foutre dans ma chambre. Il n’y avait rien à voler, et je n’étais pas vraiment ce qu’on appelait une compagnie agréable. Nan, il avait l’air surpris de ma question, -ou peut-être plus du fait que je l’avais posée et pas simplement gardée pour moi- ses yeux bleus s’écarquillant un peu, avant qu’il ne me fasse un sourire un peu nerveux, passant sa main sur sa nuque. Ca devait être un geste pour se calmer. Il devait aussi souvent passer sa main dans ses cheveux bruns, vu à quel point ils partaient tous un peu dans tous les sens sur le haut de son crâne. Un chaos ordonné, presque.

Je suis le plus jeune ici, c’est vrai, j’ai eu mon diplôme il y a quelques mois.” répondit-il simplement.

Sa voix était posée, malgré son stress apparent. Il se désinfecta les mains et commença les différentes mesures de routine, qui m’ennuyaient toujours autant. J'allais bien, okay ? J’avais même meilleur mine que lui. Il était tout pâle, et il avait des cernes assez marqués sous les yeux. J’étais quand même à deux doigts de lui proposer de prendre mon lit à ma place. Un peu de rougeur sur les joues ne lui feraient pas de mal. Où était la vieille pie de la chambre 202 quand on avait besoin d’une bonne pinceuse de joues ?

Il avait une poigne ferme au moins, il n’hésitait pas. Il ne devait pas être bodybuilder, loin de là (je vous l’ai dit, c’était un gosse), mais il faisait peut-être du lacrosse ou quelque chose comme ça. Il s’assit pour prélever mon sang, ce qui n’est vraiment pas ma partie préférée de la journée, mais pour une fois ça allait. D’habitude j’avais une peur folle des aiguilles -que je n’avouerai jamais, pas même sur son lit de mort- mais cette fois-ci… J’ai rien senti. Peut-être parce que c’était un gosse. S’il n’avait pas peur du sang alors j’allais pas faire ma poule mouillée.

Putain il avait de longs cils quand même. Des sourcils assez épais. Une petite cicatrice sur la pommette droite. Nan parce qu’il était juste assis à côté, du coup je le voyais de plus près. Son petit reste de joues de quand il devait être un petit bébé boudiné était compensé par une mâchoire légèrement carrée. C’était peut-être l’angle ou le rapprochement, mais il avait l’air un peu moins fatigué maintenant que je le regardais mieux. Il avait des bijoux aussi. Des boucles d’oreilles avec une simple pierre noire, et j’avais cru voir des bracelets de chaîne argenté avec la même pierre autour de ses poignets.

Soudainement, il releva la tête vers la porte, me faisant sursauter. Il s’excusa, et sortit rapidement de ma chambre, sans vraiment m’expliquer. Quelques secondes plus tard, je pus voir une femme à travers la baie vitrée, une patiente vue ses vêtements. Elle semblait paniquée, criant sans que je comprenne ce qu’elle disait. Le gamin s’approcha d’elle, lui parlait à voix basse, et boom, comme ça, elle se calma en quelques minutes et il l’emmena dans le couloir, hors de ma vue.

Je devais être plus fatigué que ce que je ne pensais, parce que l’espace d’un instant, j’ai cru qu’il avait des yeux si clairs qu’ils en devenaient blancs.

Quand il revint me voir, une bonne heure après, je le soupçonnais d’avoir fait une sieste et d’avoir pris une grosse collation, parce qu’il avait l’air en bien meilleur forme que tout à l’heure : il avait le teint éclatant, les yeux brillants -plus bleus que bleu, genre la mer méditerranéenne, le ciel d’été, celui des yeux des modèles pour vendre des paires de lunettes; ouai à ce point là, est-ce qu’il portait des lentilles ?-, les joues un peu rougies, les cheveux toujours en pagaille. Je ne savais pas ce qu’il avait foutu en une heure pour revenir comme ça, mais je voulais exactement la même chose.

°o°o°o°

La première chose qu’on remarque chez Benjamin, c’est très souvent sa timidité. Il ne sera jamais au centre de la scène, toujours en coulisse, et ça lui ira très bien. Il ne faut pas aller jusqu’à dire qu’il est effacé ou transparent, il est juste… beaucoup plus confortable quand tous les regards ne sont pas tournés vers lui. Il peut avoir des responsabilités, et il s’en sortira très bien, mais il ne pourra aller commander son chocolat chaud préféré que s’il a répété vingt fois les exacts mots qu’il allait prononcer dans sa tête avant. Cependant, s’il doit entrer dans la chambre d’un patient pour lui poser des questions intimes, il n’aura aucune hésitation : il sera professionnel, calme et aussi rassurant que possible, même s’il est parfois décrit comme trop silencieux. C’est la différence majeur : il n’aura pas de difficulté à faire les choses pour les autres, mais dès que l’action ne concerne plus que lui, il a énormément de mal à passer au delà de sa timidité.

Cela ne va pas non plus dire qu’il se laisserait manipuler ou marcher sur les pieds. Il a beau être silencieux, cela ne signifie pas qu’il ne réfléchit pas. Il a juste peur du regard des autres et de leur jugement. Et oui, pour un dévoreur, Benjamin est plutôt peureux. C’est presque dans sa nature d’être inquiet, puisque les gens autour de lui perdent cette capacité dès qu’il est dans le coin. Il est souvent la maman du groupe, surveillant ce que chacun fait pour être que tout se passe le mieux possible, et ce rôle inclut d’imaginer le pire de chaque situation. Pour faire court, il est la maman poule de tout le monde, et ne l’abandonnez pas tout seul dans une forêt en pleine nuit, il va flipper.

Mais oui, Ben est observateur. Il ne dit pas toujours tout ce qu’il pense, mais ce n’est pas pour ça qu’il fait pas attention à tous les petits détails qu’il voit. C’est son côté maman poule, il a besoin d’être attentif pour savoir si vous allez bien ou non. C’est important pour lui. Encore une fois, il ne viendra peut-être pas vous en parler, mais il fera peut-être juste un geste pour vous rappeler qu’il vous soutient.

Par contre, si vous essayez de vous jouer de lui, ou de l’intimider, d’essayer d’utiliser sa peur contre lui et qu’il s’en rend compte… Il n’hésitera pas à dévorer sa propre peur. Yep, il enlèvera toute ses protections, fera disparaître sa peur qu’il l’empêche d’agir et viendra vous expliquer exactement ce qu’il n’apprécie pas chez vous. Il n’hésitera pas. Il refuse de se laisser faire, et il sait à quel point la peur est une arme dangereuse.

Mais bon, pour qu’il arrive jusque là, il faut le pousser. Benjamin a l’habitude de tout garder pour lui, ce qui n’est pas sain du tout. Sa tristesse, sa douleur, sa colère, il les enfouit en général bien à l’abri, et essaye de les oublier. Ce qui fait de lui une bombe à retardement, prête à exploser. Les crises de panique ne sont pas nombreuses, mais elles sont dévastatrices.

Enfin, il faut préciser que même si Benjamin est disons, pas forcément le plus courageux des habitants de Beacon Hills, il a quand même tendance à se mettre dans le pétrin. Forcément, il est attiré par les lieux pleins de peur qui le font aussi un peu flipper, si vous voulez tout savoir, où des actes effroyables ont eu lieu… Ce qui peut déboucher sur des problèmes pour lui. Il essaye de faire attention, mais ça reste plus fort que lui.

Pour résumer en quelques lignes, Ben reste un jeune homme timide, un explorateur peureux, et avant tout une personne qui a tendance à mettre un peu trop les autres avant lui. Il aurait grand besoin que quelqu’un lui dise d’arrêter de faire comme si rien ne l’atteignait, en passant. Ce petit peut être une vraie tête de mule.



Ton Histoire

18 janvier 2003, campagne Anglaise

Archibald soupira en fermant la portière de sa voiture. Les lumières bleus de la sirène de sa voiture de police illuminèrent son visage pendant quelques longs instants, rompant l’obscurité de la forêt. Il était fatigué, il ne le cacherait pas. Voilà des jours qu’ils étaient à la poursuite de ce loup garou féral, et il n’avait pas vraiment dormi, occupé à signer les rapports, à devoir annoncer aux proches des victimes les mauvaises nouvelles, à donner les pistes à la meute. Il avait pensé qu’il allait pouvoir trouver un peu de repos cette nuit, son Alpha ayant tué le rôdeur plus tôt dans la journée, mais le reste de la meute avait suivi son odeur jusqu’à cette maison éloignée du reste, et il avait été appelé en renfort.

La liste des victimes continuait à s’allonger.

Il remit son chapeau en place, sa respiration créant une fumée blanche à chacun de ses pas. Christopher l’attendait déjà, sur le pallier de la maison. Ses yeux sanguins restaient concentrés sur l’intérieur obscur de la maison, mais il savait que l’homme était conscient de sa présence. Il s’arrêta à ses côtés et suivit son regard, sans pourtant voir où les pensées de l’Alpha l’emmenaient. Face à lui, il n’y avait que noirceur. Tout était trop silencieux : la maison, lui, Christopher, les alentours. Immobile, presque figé dans le temps, les sons absorbés par la neige qui continuaient de tomber doucement, n’ayant que faire des troubles des humains.

Après ce qui lui sembla être une éternité, le loup se mit enfin à parler.

Le couple est mort il y a deux jours, indiqua-t-il, avant de se mettre en marche.
-Et on ne s’en rend compte que maintenant ? Archibald fronça les sourcils, sortant son calepin pour prendre des notes.
-Ils vivaient isolés. Il n’y avait pas d’école, personne ne s’est aperçu qu’ils étaient morts,” répondit l’Alpha, en montant les escaliers.

L’agent s’arrêta dans sa montée, relevant son regard gris vers le dos de l’homme devant lui, un frisson glacé lui effleurant le dos alors qu’il comprenait les implications de ces informations. Il avait déjà vu le cadavre du père, devant la maison. Lacéré, à peine humain, le pauvre homme était difficilement reconnaissable. Ils avaient du l’identifier à son odeur. Il ne voulait pas avoir à imaginer un ou des enfants dans cet état.

Et l’enfant ? demanda-t-il, sa voix sonnant presque étrangère à ses oreilles.
-C’est pour ça que tu es là. Il est vivant.

Dieu merci. Archibald relâcha le souffle qu’il avait retenu inconsciemment. Ils n’avaient pas pu empêcher le décès du couple, mais si l’enfant avait pu survivre, même seul, à cette attaque, alors la meute le protègerait, si personne d’autre n’était en mesure de le faire. Il serait entre de bonnes mains, il le savait.

Mais pourquoi avait-on besoin de lui spécifiquement ?

Christopher reprit sa marche, guidant le policier jusqu’à une chambre d’enfant. Il ne put s’empêcher de noter la quantité de sang séché impressionnante à l’entrée de la pièce, les griffures profondes dans le bois, les éclaboussures rouges sur les murs, les impacts sur le sol. Il y avait eu une lutte, et des plus violentes. Au bout du couloir, il apercevait même une forme immobile, recouverte d’un drap blanc. Archibald serra les poings, se retenant de frapper le mur. Un côté de lui était réconforté face à la colère qui grimpait en lui. Il avait vu bien des horreurs, mais elles l’affectaient toujours autant. Tant qu’elles l’affecteraient, il resterait humain.

Où est-il ?” finit-il par demander, après avoir repris un semblant de contrôle sur ses émotions.

L’Alpha désigna de la tête l’intérieur de la chambre, mais il semblait réticent à entrer. Ce n’était pas de la peur, seulement une légère répulsion. Archibald fronça les sourcils et entra, trouvant la pièce vide. Il comprit vite pourquoi le loup ne souhaitait pas vraiment s’approcher.
La chambre était en morceaux. Il y avait des draps déchirés, des éclats de verres au sol, des meubles détruits. Tout semblait montrer le passage de l’oméga, tout sauf…

Une grande armoire en bois massif, complètement intacte. Elle était le dernier rempart, la seule ligne de défense qu’il restait à l’enfant. Un simple meuble en sorbier.

Il n’attendit pas et ouvrit le battant. Ses yeux se posèrent tout de suite sur la petit figure recroquevillée dans l’armoire. Le gosse ne devait pas avoir plus de 6 ans, emmitouflé dans un pull trop grand pour lui. Il respirait difficilement, son torse se soulevant de manière irrégulière. Sa peau avait un teint maladif, et Archibald réalisa soudainement l’implication des premiers mots que l’Alpha avait prononcé.

L’enfant était dans cette armoire depuis deux jours.

Il jura et le prit vite dans ses bras, le sortant du meuble avant de quitter la pièce. Le petit ne réagit pas, restant un poids mort entre ses mains.  Il ne semblait pas être blessé en aucune manière, mais s’il était resté tout ce temps, enfermé, alors il restait encore en grand danger.

Pourquoi tu ne m’as pas prévenu avant ?! demanda Archibald en descendant les escaliers aussi vite qu’il lui était possible.
-C’est urgent, mais pas vital. Il y avait de la nourriture dans le placard, je l’ai senti. Il doit simplement être fatigué.” s’explica l’Alpha, le suivant jusqu’à sa voiture.

Le policier le déposa sur le siège passager, avant de se mettre derrière le volant.

La prochaine fois, préviens-moi tout de suite.” exigea-t-il, ignorant le regard rouge de Christopher.

Il démarra sans rien ajouter, et prit le chemin vers l’hôpital le plus proche. Il jetait sans cesse des coups d’oeil à l’enfant à ses côtés, pour vérifier son état. Malheureusement, il n’y eu aucun changement : il resta là, tout petit dans ce siège d’adulte, sa peau presque d’ivoire sous la lumière argenté de la lumière. Peut-être qu’il avait raison. L’enfant semblait réellement épuisé.

Tout changea quand il entra enfin la salle d’attente des urgences. Comme d’habitude, l’agitation nerveuse caractéristique de ce service se calma un peu en sa présence, alors que l'inquiétude et la sensation d’urgence disparaissait avec lui. Il chercha des yeux une infirmière libre, ne souhaitant pas attendre.

Cela ne faisait que quelques seconds qu’il se trouvait là, l’enfant inconscient dans ses bras, quand celui-ci prit d’une coup une grande respiration, et agrippa la veste d’Archibald. L’homme croisa son regard écarquillé, pleins de peur et d’incompréhension, mais surtout aux iris presque blancs tant ils étaient clairs. Une couleur inhabituelle, anormale, mais pourtant oh combien bien familière. Autour d’eux, le calme se fit, la peur laissant place à la tristesse et la fatigue, alors que le dévoreur affamé se nourrissait.

Car il n’y avait pas de doute là dessus. L’enfant, qui commençait lui même à paniquer, cherchant ses parents et essayant de sortir des bras de son sauveur, était bien comme Archibald. Un dévoreur, un fear-eater, peu importe comment on les appelait. Le garçon tremblant, qui n’avait pas encore prononcé le moindre mot, possédait le même don que lui. Il voyait maintenant les bracelets en tourmaline noire autour de ses poignets.

Il savait à ce moment précis qu’il n’allait pas pouvoir laisser ce garçon. Leur don était rare, difficile à comprendre, et encore plus difficile à maîtriser. Seul, il ne pourrait pas s’en sortir. Avec lui, il avait une chance d’avoir une vie plus ou moins normal, même après ce trauma. Il savait que cela allait être dur, qu’il aurait envie d’abandonner parfois, mais il refusait de laisser cet enfant affronter le reste du monde seul.

Et la vie fut effectivement difficile à vivre, surtout au début.

Benjamin était terrorisé, mais faire disparaître sa peur ne lui ferait aucun bien. Il devait apprendre à vivre avec elle, car malheureusement elle ne le quittera pas. Il refusait de parler, de se nourrir. Il cauchemardait. Archibald lui tint la main pendant toutes ses épreuves.

Quelques mois après l’incident, Benjamin put sourire à nouveau. Un sourire timide, à peine présent, mais bien réel.

Peu après ça, il eut un éclat de rire, alors qu’il jouait avec la sirène de la voiture de police d’Archibald.

A huit ans, il participa aux funérailles de ses parents, tenant la main de son tuteur dans la sienne.

Le jour de son neuvième anniversaire, il prononça les premiers mots qu’Archibald entendit de ses lèvres : “Merci.”, pour tout ce qu’il avait fait pour lui.

Lorsqu’il entra au collège, il décida qu’il voulait être infirmier. C’était l’un des métiers les plus adaptés pour un fear-eater, mais ce n’était pas ce qui le motivait : il voulait aider les autres, les soigner, leur apporter du réconfort.

Il ne parla qu’une fois de ses parents à Archibald. Un Noël, alors que le reste de la meute festoyait, il le retrouva dehors, sous la neige. Pour la première et dernière fois, il s’ouvrit. Il raconta comment ses parents avaient passé des nuits blanches à ses côtés les jours où il avait eu la varicelle. Il lui décrit sa mère, l’emmenant à l’école pour la première fois en lui tenant la main, lui rappelant que tout se passerait bien, qu’il allait se faire des amis. Sa mère lui expliquant, un après-midi, qu’il était différent des autres. Lui expliquant pourquoi il portait des bracelets. Lui racontant des légendes féériques, pleines de mystère et de magie. La balançoire dans le jardin, pendue à une branche épaisse, son père le poussant, de plus en plus haut, alors qu’il riait. Des bougies, des gâteaux, un anniversaire. Il n’y avait beaucoup de souvenirs de ses moments là, mais il chérissait ceux qu’il avait pu se remémorer.

Bien sûr, il était heureux de la vie qu’il avait. Archibald était quelqu’un de bien.

Il aurait juste aimé ne pas avoir besoin d’Archibald en tout premier lieu.

Dès que le lycée fut terminé, il s’inscrivit dans une école d’infirmiers à Londres et fut accepté. Il prit un appartement en colocation à Londres, et paya une partie de ses études en faisant des petits travaux à côté. Ce ne fut pas la période de sa vie la plus heureuse, les études lui demandant beaucoup de temps et d’énergie, mais il s’en sortait.

Son diplôme en main, il revint chez lui, le coeur lourd. Il savait qu’il n’était pas fait pour rester avec Archibald toute sa vie. Il devait faire ses preuves, voler de ses propres ailes, et ses années à Londres n’avait fait que renforcer cette idée. Mais il était terrifié. Pas d’être seul non, mais de la réaction de son protecteur. Lui qui avait passé plusieurs années de sa vie à l’élever, le nourrir, s’occuper de lui. Il avait peur qu’il soit déçu de son choix, de sa volonté, et cette peur le figeait, l’empêchant d’agir. Les jours devinrent des semaines, jusqu’à ce qu’il prenne une décision.

Il fit sa valise en secret, prenant les quelques affaires qui lui étaient nécessaires, avant de se préparer à affronter son tuteur. Il ôta ses boucles d’oreilles, bracelets et chaînes à ses chevilles, et ses craintes s’envolèrent si vite que la tête lui tourna.

Il put discuter avec Archibald, lui expliquant ses projets, ce qu’il avait prévu. Et Archibald le soutint, contrairement à ce qu’il avait pu penser. Il le serra dans ses bras, lui fit promettre d’appeler une fois par semaine au minimum, et en cas de problème. Il serait toujours là pour lui.

Benjamin prit le premier vol qu’il trouva pour Sacramento, partant à des milliers de kilomètres de sa ville natale. Il devait s’éloigner, sinon il savait qu’il serait tenté de revenir au moindre problème. L’Amérique était la terre des nouvelles opportunités, non ?  Il acheta une voiture avec les économies qu’il avait, et se mit sur la route. Au début, il fut un peu désemparé. Il était seul, sur un immense continent, avec juste un diplôme en poche, des recommandations et un peu d’argent de côté. Il devait se débrouiller seul, et il ne savait même pas où il devait aller.

Mais il sentait quelque chose au fond de lui. C’était comme si une main invisible l’avait attrapé, et tirait sur son âme. Quelque chose de primitif, de viscéral, le poussait dans une direction.

Il cessa d’hésiter et se mit en marche.

Quelques heures plus tard, il passa un panneau et il sut qu’il avait atteint sa destination.

Bienvenue à Beacon Hills.

C’était ici qu’il allait faire ses preuves. Il put trouver un travail à l'hôpital de la ville, et un appartement dans le centre. Cette ville était spéciale, il le savait.

Il avait rarement senti autant de peur regroupée dans un si petit endroit.


Voilà, c'était la présentation de Benjamin, pour un forum Teen Wolf !
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